Réponse Immunitaire et Signaux de danger
Notre objectif est d’approfondir la compréhension des phagocytes mononucléés (cellules dendritiques, macrophages et monocytes) en conditions physiologiques et pathologiques. Nous cherchons à exploiter ces connaissances pour manipuler ces cellules à des fins thérapeutiques, notamment dans les contextes du cancer et des maladies inflammatoires. Pour ce faire, nous combinons l’analyse de cellules humaines fraîchement isolées à partir de tissus, des modèles in vitro, des approches computationnelles et des études in vivo chez la souris. Nos travaux s’appuient sur des technologies de pointe, notamment la cytométrie en flux spectrale haute dimension et l’imagerie, la protéomique, la transcriptomique en vrac et à l’échelle unicellulaire, ainsi que l’édition génomique par CRISPR.
Nos principaux axes de recherche portent sur :
- L’étude de la régulation du trafic et de la signalisation des récepteurs de reconnaissance de motifs moléculaires (PRR), en particulier des récepteurs Toll-like intracellulaires (TLR), au repos et en situation inflammatoire dans les cellules myéloïdes. Les PRR détectent des produits microbiens et jouent un rôle essentiel dans l’immunité innée et adaptative. Nous nous intéressons plus particulièrement aux PRR reconnaissant les acides nucléiques, qui nécessitent un clivage protéolytique pour devenir fonctionnels et recrutent des protéines adaptatrices. Notre objectif est d’identifier de nouveaux partenaires d’interaction de ces récepteurs.
- L’analyse du rôle du TLR9 dans la tolérance immunitaire, l’immunité antitumorale et les pathologies neuro-inflammatoires telles que la maladie d’Alzheimer.
- La caractérisation des propriétés des monocytes et des cellules dérivées des monocytes dans les tissus. Malgré des avancées récentes, la spécialisation fonctionnelle de ces cellules, notamment les macrophages dérivés des monocytes dans la réparation tissulaire, et le rôle des monocytes dans les réponses anticancéreuses, reste mal comprise.
- L’étude du rôle du récepteur d'aryl hydrocarbone (AhR) dans les phagocytes mononucléés. Si l’AhR est connu pour réguler la différenciation et la fonction des cellules lymphoïdes, son rôle dans les phagocytes mononucléés demeure encore mal défini. Nous cherchons également à comprendre comment les agonistes alimentaires de l’AhR peuvent affecter les cellules immunitaires en dehors de l’intestin.
- L’analyse des interactions cellulaires entre phagocytes mononucléés et les sous-populations de lymphocytes T (helpers, cytotoxiques, régulateurs), ainsi que les cellules NK. Nous cherchons à identifier les mécanismes moléculaires sous-jacents à ces interactions, tant en conditions normales que dans des contextes pathologiques tels que le cancer, les maladies inflammatoires et auto-immunes, ou encore les grossesses normales et compliquées.